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Fiche article : 428383
Antonio Gherardi (Rieti, 1638 - Rome, 1702) - Amour endormi. Huile sur toile (48,5 x 62 cm)
Autor : Antonio Gherardi
Epoque : XVIIème siècle
Un enfant ailé dort paisiblement, nu sous des draps de lin blanc, enveloppé dans une précieuse couverture de velours. Cet enfant est Amour : l'oreiller cramoisi et le carquois plein de flèches, abandonné au premier plan, lui conviennent. L'iconographie de son sommeil, codifiée à l'époque classique et réhabilitée à la Renaissance, avait connu une fortune renouvelée auprès de la compagnie caravagesque et parmi les différents interprètes du Baroque du XVIIe siècle, afin de célébrer ce moment suspendu d'idylle mélancolique durant lequel le pouvoir fatal de ce petit enfant volage ne peut agir. Les particularités physionomiques de son visage, ainsi que le paysage luxuriant en arrière-plan, d'ascendance vagairement molesque, permettent d'attribuer le tableau au pinceau d'Antonio Gherardi de Rieti : l'un des artistes les plus originaux du Baroque romain, dont la réévaluation critique, après l'ouverture pionnière d'Hermann Voss en 1924, est due surtout à l'exposition qui s'est tenue à Rieti en 2003 et à un récent article monographique de Francesco Petrucci (Voss 1924, pp. 562/564 ; Antonio Gherardi 2003 ; Petrucci 2022). Peintre, architecte et inventeur, Gherardi fut un artiste universel qui s'affirma dans les secteurs les plus variés : du dessin à la gravure, de la modélisation du stuc à la réalisation d'appareils éphémères complexes, jusqu'à la conception de meubles sacrés et profanes sophistiqués. L'œuvre en question, datable de la septième décennie du XVIIe siècle en raison de sa forte tonalité néo-vénitienne, constitue une preuve très précoce du parcours pictural de Gherardi, encore en cours de définition, étant donné qu'il s'agit d'une réponse aux sollicitations reçues par l'artiste lors de son voyage d'étude dans le nord de l'Italie (Bologne, Milan et Venise), effectué entre la fin de 1667 et le début de 1669 à la recherche «du goût, de la manière et du beau coloris lombard» (Pascoli, in Vite de pittori 1730/1736, 1736, ed. 1992, p. 726). La figure de Cupidon montre des analogies avec d'autres putti peints par Gherardi plusieurs années plus tard dans certains retables, comme la «Vierge à l'Enfant et saint André» de Gubbio ou l'«Éducation de la Vierge» du dôme de Poggio Mirteto, caractérisés par des formes plus nettes et compactes, propres à son langage mature, aujourd'hui mieux connu. Les enquêtes diagnostiques effectuées pour l'occasion permettent en outre de pénétrer la genèse calibrée de la composition du tableau : outre les légers ajustements dans la position du visage d'Amour, un repentir visible dans la position de la jambe gauche est visible aux rayons X, initialement peinte nue et pliée, puis abaissée par l'artiste en cours d'œuvre afin de laisser plus d'espace au paysage. [YURI PRIMAROSA] -extrait du catalogue : "Galleria Giamblanco trent'anni di attività"
Mesures  
Hauteur en cm : 48,5cm
Largeur en cm. : 62cm
Profondeur en cm. : 2cm
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